Le Filmographe

Berlinale, rendez-vous du cinéma mondial

 

 

Berlin est redevenue pour dix jours, capitale mondiale du cinéma avec seize films en compétition pour l'Ours d'Or de la 61e Berlinale, décerné le 19 février 2011 par un jury majoritairement féminin présidé par Isabella Rossellini.

 

L'ouverture a été réservée le jeudi soir au western des frères Coen, "True Grit", remake de "Cent dollars pour un shérif" (1969) : projeté hors compétition, il inaugure ainsi sa carrière européenne à deux semaines des Oscars où il totalise dix nominations - dont celle de meilleur film, meilleure réalisation et meilleur acteur pour Jeff Bridges.

 

Une affaire qui a agité cette dernière édition de la Berlinale a fait flotter un parfum de guerre froide sur le tapis rouge, avec le double cambriolage qui a visé un réalisateur allemand, auteur d'un documentaire sur l'opposant russe emprisonné Mikhaïl Khodorkovski.

Le film de Cyril Tuschi - qui se cache depuis - a été présenté lundi dans la section parallèle Panorama: il relate le parcours de l'ancien magnat du pétrole et ex-patron du géant pétrolier Ioukos, devenu l'ennemi juré du Premier ministre Vladimir Poutine et comporte une rare interview filmée de Khodorkovski en prison.

Un drôle de pied de nez à l'histoire pour un festival lancé en 1951 dans un Berlin-Ouest enclavé dans la RDA, voulu comme une vitrine du rayonnement occidental, et même américain, au nez des Soviétiques et des républiques communistes de l'Est. Et devenu depuis l'un des grands rendez-vous internationaux avec Cannes, Venise et désormais Toronto.

 

Enfin, pour la troisième fois depuis le Festival de Cannes en mai  et la Mostra de Venise en septembre 2010, un des jurés a manqué à l'appel: le cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné à six ans de prison et 20 ans d'interdiction de tourner pour avoir filmé des manifestants hostiles au régime en 2009 .

Caméra D'Or à Cannes, Ours d'Argent à Berlin et Lion d'Or à Venise, Jafar Panahi, 50 ans, honoré par tous les grands festivals de cinéma du monde, a reçu "une punition drastique pour un film qui n'existe pas", a déclaré le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick.

La Berlinale a donc organisé le 11 février une "journée spéciale Jafar Panahi" en projetant ses oeuvres dans ses différentes sections.

 



11/02/2011
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