Le Filmographe

Johnny Depp délaisse les pirates pour le western dans "The Lone Ranger"

Johnny Depp délaisse les pirates pour le western dans "The Lone Ranger" 

Johnny Depp et les créateurs de "Pirates des Caraïbes" se retrouvent pour le western "Lone Ranger", adaptation au cinéma d'une série mythique de la télévision américaine, qui compte désormais sur le marché européen pour compenser son échec cinglant au box-office.
Les comptes ne sont pas encore clos pour "Lone Ranger", qui sera mercredi sur les écrans français, mais depuis sa sortie aux Etats-Unis le 3 juillet, le film au budget estimé de plus de 250 millions de dollars (hors publicité et marketing) n'a amassé que 133 millions de dollars dans le monde, dont 85 millions en Amérique du Nord...
Après avoir échoué sur quatre continents, le film ne peut plus compter que sur l'Europe, où il sort cette semaine (mercredi en France). Mais Johnny Depp va devoir convaincre ses fans de faire le déplacement, car le Lone Ranger (le ranger solitaire) est presque inconnu sur le Vieux Continent.
Aux Etats-Unis, c'est une autre affaire: ce personnage de justicier masqué est né à la radio en 1933 avant de devenir entre 1949 et 1957 une série télévisée immensément populaire.
Pour cette quatrième adaptation au cinéma, il est interprété par Armie Hammer, un jeune acteur dont la cote monte à Hollywood.
Johnny Depp incarne son fidèle acolyte, l'Indien comanche Tonto. L'acteur, qui n'aime rien tant que se déguiser et se maquiller, a veillé personnellement à son apparence, s'inspirant notamment d'un tableau de Kirby Sattler pour le maquillage et l'usage d'un corbeau aux ailes déployées en guise de chapeau.
Armie Hammer reconnaît qu'il n'avait pas une connaissance très intime du Lone Ranger. "La seule raison pour laquelle je connaissais le Lone Ranger, c'est parce que mon père était un grand fan. Il adorait regarder les rediffusions de la série à la télé. Je l'ai vue un peu avec lui mais je n'était que très vaguement conscient de qui était le personnage", déclare l'acteur de 26 ans à l'AFP.
Fidèle au style des productions Bruckheimer, le film survitaminé déborde de décors, d'explosions, de massacres et de morceaux de bravoure, pour raconter l'histoire qui a conduit John Reid à troquer son triste costume d'avocat pour le masque noir et le chapeau blanc de Lone Ranger.

Plus humain 
Plus que la crainte de devoir incarner un personnage chéri des Américains, c'est "le sens du respect" qui a habité l'acteur. "Je sais que ce personnage représente beaucoup pour un grand nombre de gens". Il a ainsi adopté sans hésitation certains des traits de caractère du héros masqué, comme "le respect de la vie humaine, la répugnance à tuer quiconque, ou son code moral très strict", explique l'acteur.
Mais pour qu'il touche le public actuel - et puisse avoir suffisamment de succès auprès des jeunes, le coeur de cible de Jerry Bruckheimer -, il a aussi fallu le mettre au goût du jour.
Quand "The lone ranger" est apparu à la radio, "nous sortions juste de la Grande Dépression. Et la série télévisée est née après la fin de la Seconde guerre mondiale, quand nous commencions la Guerre de Corée. Les gens voulaient un héros, ils voulaient pouvoir allumer la télévision et ne pas avoir peur, voir quelqu'un faire le bien, un bon héros, un bon Américain", dit Arnie Hammer.
"Ca ne marche pas pour le public d'aujourd'hui, qui a davantage de discernement, alors nous avons voulu le rendre plus humain. Nous lui avons donné un code moral, certes, mais il le viole plusieurs fois. Nous voulions le voir lutter contre l'envie de tuer quelqu'un ou contre quelque chose qu'il veut faire en sachant qu'il ne devrait pas", poursuit-il.


Los Angeles (USA), 02 aou 2013 



04/08/2013
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