Le Filmographe

Le cinéma français en Chine pour capter le 6e box-office mondial

 


La France exporte jusqu'à fin mai 2011 en Chine un échantillonnage de sa production cinématographique trié sur le volet en espérant stimuler ainsi les coproductions avec ce vaste marché, 6e box-office mondial.


Sous la houlette d'Unifrance, l'organisme de promotion du cinéma français à l'étranger, dix longs-métrages et douze courts sont en ce moment à l'affiche de ce 8e panorama du cinéma français en Chine, à Pékin, Chengdu, Shenzen et Hangzhou jusqu'au 30 mai.
Font notamment partie de ce voyage promotionnel, avec leurs réalisateurs, "L'Homme qui voulait vivre sa vie", "les Femmes du 6e étage", "Tout ce qui brille", "Potiche", "No et moi", le dessin animé "Une vie de chat" ou le court-métrage oscarisé "Logorama".
Ces films, tous de production récente, doivent être projetés en version originale sous-titrée en chinois. Les projections étant suivies d'un débat avec le public.
La délégation artistique composée des réalisateurs des films proposés et du président d'Unifrance, Antoine de Clermont-Tonnerre) s'est rendue  en Chine du 7 au 11 avril, à Pékin d'abord, avant de se répartir entre Chengdu et Shenzen et Canton, pour animer les débats mais aussi donner quelques master class sur le cinéma.


En 2010, sept films français ont pu sortir sur les écrans chinois, dont "L'Arnacoeur", "Largo Winch", "Ne te retourne pas" et surtout "Adèle Blanc-Sec", de Luc Besson, qui a totalisé 1,8 million de spectateurs, "score jamais atteint par un film en langue française en Chine", souligne Unifrance.
Ce huitième Panorama français coïncide avec le premier anniversaire de l'accord signé avec l'empire du Milieu en avril 2010 pour favoriser les co-productions cinématographiques entre les deux pays, garantie d'accéder aux centaines de millions de spectateurs potentiels.
Selon China Film Group, indique Unifrance, "trois nouveaux écrans se sont créés chaque jour en 2010" et leur nombre total devrait atteindre 8.000 dès 2011 - contre 5.300 au 1er juin 2010.
Le nombre d'entrées se situerait aujourd'hui entre 100 et 250 millions, et pourrait atteindre le milliard d'ici cinq ans. Pour le moment, sept villes - et 50 multiplexes - génèrent 40 % des recettes totales dont Pékin, Shanghai et Chengdu largement en tête.


L'accord franco-chinois - âprement négocié quatre ans durant - permettra aux films de voyager plus facilement et surtout de contourner les quotas imposés par Pékin aux productions étrangères - autour d'une cinquantaine par an - pour protéger la production nationale. Ainsi doté de la double nationalité, un film ne rentre en effet plus dans cette comptabilité.
Les producteurs chinois et français pourront par ailleurs accéder aux avantages nationaux en vigueur dans les deux pays, dont l'agrément (et donc les financements) du CNC, le Centre national du cinéma français.
Outre la France, l'Italie, l'Australie et le Canada ont également signé un accord de coproduction avec la Chine.


Avec l'entrée de la Chine dans l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce, en 2001, China Film qui était officiellement la seule entité habilitée à distribuer des films a perdu son monopole et deux autres sociétés se sont créées, dont l'une associe la Warner dans son capital.
Mais la Chine est appelée à faire évoluer son système pour se plier aux règles de l'OMC, souligne Unifrance : elle aurait même dû ouvrir son marché en mars de cette année "mais la date est passée sans qu'aucun changement ne survienne".

 




29/04/2011
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